Native du quartier Saint-Sauveur, au centre-ville de Québec, j’ai « baigné » très jeune dans l’entrepreneuriat avec toute ma famille. En effet, mon père, qui est un entrepreneur dans l’âme, a été propriétaire d’un dépanneur et de plusieurs immeubles locatifs. Mon grand-père, quant à lui, a possédé une taverne et une piste de course de chevaux. Ma grand-mère a longtemps tenu un restaurant, style casse-croûte, et elle a travaillé au dépanneur de mon père, et ce, jusqu’à son décès en 1994, à l’âge de 86 ans.

 

Quant à moi, j’ai travaillé au dépanneur de mon père et j’y ai fait mes premiers contacts avec l’argent. Je me suis vite rendu compte que chaque sou gagné durement peut vite être dépensé. Je me souviens aussi des enfants qui venaient s’acheter des bonbons à 1 cent chacun. Ils arrivaient les mains remplies de sous et « hop », les échappaient et ceux-ci tombaient par terre dans la grille près de la porte. Ahhhhhh, qu’ils avaient de la peine et grand-maman, dans sa grande générosité, leur offrait quand même leurs bonbons. Plus tard dans l’année, mon père nettoyait cette grille et l’on pouvait y retrouver plusieurs sous perdus. Et comme c’est avec des sous qu’on fait des dollars, ma sœur et moi récoltions le tout pour nous gâter à Expo-Québec. Je me demandais souvent, lorsque j’avais ces 10 dollars en main, comment pourrais-je faire pour que celui-ci fructifie? Comment ce dix dollars pouvait-il m’en donner onze? Chaque sou compte, chaque geste compte. J’ai toujours été d’avis que c’est très bien de profiter de l’argent gagné, mais qu’il est aussi bon d’épargner.

 

Mon emploi au dépanneur familial m’a également permis de développer mes relations humaines et j’ai eu la piqûre! Quelles rencontres et discussions épiques, j’ai eues! J’ai eu la chance d’échanger avec les clients et de donner mon opinion sur tout, et ce, dès mon plus jeune âge. Je me souviens que les pauses des employés de la ville se tenaient à l’intérieur de notre dépanneur, un gros 15 minutes de pur bonheur et de discussions. J’ai refait le monde avec eux à plusieurs reprises.

 

Cette expérience m’a confirmé que j’aime être entourée de gens et que j’aime créer des relations avec eux. J’ai toujours aimé échanger pour comprendre la réalité des gens que je côtoyais.

 

Plus tard, je me suis impliquée dans des comités, que ce soient les garderies de mes enfants (avant et après leur fréquentation), le hockey mineur, le conseil municipal, la banque alimentaire, bref, j’aime être entourée d’humains.

 

Dans mon quartier Saint-Sauveur natal, j’ai aussi côtoyé des gens moins nantis, mais tout de même heureux. Souvent, ces personnes n’avaient pas l’information nécessaire afin d’obtenir plus et mieux. 

​

La peur et la crainte proviennent souvent de quelque chose qu’on ne connaît pas ou très peu. Dans mon rôle de planificatrice financière et conseillère en sécurité financière, j’aime enseigner à mes clients afin de les aider à mieux comprendre leur situation financière et lorsque cette dernière évolue je m'assure qu’ils en comprennent l’impact, car seul on avance, mais ensemble on va plus loin!